EGLISE SAINT-ANTONIN
Crédit : Église St. Antonin, Collections privées de cartes postales, Marie-Louise Magail & Marc Lombard
Son emplacement
Édifiée à l’ouest du centre-village, l’église Saint-Antonin semble figée dans le temps, témoignant de l’histoire et de la spiritualité qui imprègnent le village. Avec sa silhouette élancée et sa façade de pierres patinées par les siècles, elle offre un spectacle majestueux tant aux visiteurs qu’aux fidèles. Avant de partir pavaner dans les ruelles provençales du village, les marronniers du parvis offrent un moment de contemplation au frais.
Son histoire
L’église Saint-Antonin se trouve à l’emplacement d’un précédent édifice religieux qui subit d’importants travaux de 1705 à 1707, notamment à cause de l’effondrement de sa voûte. Après de nombreux travaux et remaniements, le bâtiment actuel est dans un style roman-renaissance. L’entrée se fait par un portail de style néo-roman du XIXème siècle.
L’église mesure 30 mètres de long pour 10 mètres de large et se compose d’une nef divisée en trois travées par des pilastres soutenant les arcs-doubleaux. Les grands retables et les deux premiers autels sont de style Louis XIII. Les six toiles constituent une sorte de catéchèse par l’image sur la Cène, la Passion, la Résurrection. L’une des toiles représente St Domnin, évêque de Digne au IVème siècle et patron du village.
Concernant le mobilier de la tribune, un tabernacle bois doré du XVIIème siècle ainsi que les toiles des fiançailles de Joseph et Marie qu’entourent St Sébastien, St Domnin, St Denis, St Joseph, Ste Marte et 2 pénitents du XVIIIème siècle. Il y a aussi la toile de la mort de St Joseph avec Dieu le Père, le St Esprit, St Laurent, St Joseph agonisant avec Jésus et Marie, St Eloi, St Blaise et St Roch (VIIIème siècle) provenant de l’ancienne chapelle St. Sébastien.
Grâce aux archives, nous savons que l’ancien cimetière se trouvait à l’emplacement de l’actuelle place de l’église. Toutefois, nous ignorons à quelle date il fut transféré à seulement quelques dizaines de mètres, au-dessus de l’édifice actuel.
Source : Guy DESIRAT, Bagnols-en-Forêt – Contribution à l’étude de la Provence orientale, 1980.